Relations franco-russes : la culture, ce qui reste après l’orage ? / Jean De Gliniasty

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  • Jean de Gliniasty

    Jean de Gliniasty

    Directeur de recherche à l’IRIS, ancien ambassadeur de France en Russie (2009-2013)

Les relations entre le Royaume de France et la Rous’ kiévienne remontent au XIe siècle, après que le grand-prince de Kiev, Iaroslav le Sage, eut donné en mariage sa fille, Anne, au roi de France Henri Ier – ses autres filles se marièrent avec le roi de Norvège et le roi de Hongrie. Directement irriguée par Byzance et encore proche de ses racines scandinaves, la Russie kiévienne constitue alors un pôle de civilisation. Au même moment en France, les Capétiens émergent péniblement du Moyen Âge. Après la mort de son mari, Anne Iaroslavna épousa un aristocrate français, ce que ne lui pardonna pas son fils, Philippe, futur roi de France – dont le prénom, introduit pour la première fois à la cour, est un héritage direct de Byzance. L’hiver mongol, qui n’a véritablement pris fin qu’avec la prise de Kazan par Ivan le Terrible en 1552, a ensuite gelé les relations franco-russes, et ce n’est qu’à la fin du XVIe siècle que le nouveau tsar, F

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