L’Union européenne à l’heure du moment « réactionnaire » / Par Bastien Nivet

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« Que doit faire la Hongrie lorsque, en dépit d’une série d’attaques terroristes récentes en Europe, Bruxelles veut la forcer à laisser entrer des migrants illégalement ? » En posant cette question dans un questionnaire envoyé aux citoyens hongrois le 1er avril 2017 et intitulé « Stoppons Bruxelles [1] », le Premier ministre Viktor Orbán oppose sa légitimité démocratique de chef de gouvernement élu et celle des citoyens hongrois, d’un côté, à la recherche d’une solution à un défi commun par une Union européenne (UE) à la légitimité démocratique plus indirecte, de l’autre. Cette opposition est significative du moment réactionnaire actuel autant que des questions qu’il soulève pour l’UE : un moment de confusion politique et démocratique marqué par la fragilisation du modèle libéral-démocratique censé triompher dans l’après-guerre froide, associant démocratie, État de droit, libéralisme politique et éc

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