Londres peut-elle échapper au Brexit ? La ville globale comme acteur autonome des relations internationales/Par Nicolas Bosetti

Les villes ne sont plus quantités négligeables dans les relations internationales. Sur tous les continents, leur puissance économique et leur poids démographique grandissent rapidement. Mais peu exercent une force d’attraction supérieure à celle de Londres. La capitale du Royaume-Uni fait en effet partie de ce groupe de villes globales qui concentrent une part disproportionnée des affaires importantes du monde, notamment en matière de commerce international, de circulation de l’information et d’innovation [1]. C’est à la fin des années 1980 que Londres a commencé à croître à nouveau, grâce au « big bang » des services financiers, couplé à l’ouverture des frontières et à la fin de la politique de décentralisation. La ville est alors devenue stratégique pour les organisations de l’économie de la connaissance – entreprises, entrepreneurs et organisations non gouvernementales (ONG) s’y relocalisent pour bénéficier de sa connectivit�