Les protéines végétales au coeur d’une géopolitique des transitions

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  • Matthieu Brun

    Matthieu Brun

    Directeur scientifique de la Fondation FARM

Si la guerre menée par la Russie en Ukraine a alarmé les marchés céréaliers, les protéines végétales, tout autant stratégiques que le blé ou le maïs, ont, elles aussi, suscité inquiétudes et intérêt. Inquiétudes car le risque était grand de voir leur production diminuer en raison des conflits, des tensions internationales sur les marchés. Intérêt car leur culture s’avère essentielle pour le développement durable des sociétés dans un contexte d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre. Avec la croissance démographique et le développement économique des pays émergents, la demande en protéines, en particulier végétales, est croissante. Ces cultures deviennent alors stratégiques pour les États qui en produisent en grande quantité et peuvent en exporter, et ceux, au contraire, qui dépendent de l’extérieur pour leurs approvisionnements [1]. Nombre de ces derniers cherchent à réduire leur dépendance aux importations en stimulant leur

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