Les entreprises peuvent-elles être protectionnistes aujourd’hui ? / Par Renaud Bellais

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  • Renaud Bellais

    Renaud Bellais

    Chercheur associé en sciences économiques à l’ENSTA Bretagne et au CESICE, Université Grenoble Alpes.

Il est communément admis que les entreprises sont libre-échangistes. En effet, qui pourrait penser qu’un marché toujours plus grand et plus ouvert ne serait pas dans leur intérêt ? Pourtant, les débats politiques des dernières années ont été marqués par des positions visant soit à promouvoir des entreprises nationales – avec par exemple le « patriotisme économique » de Dominique de Villepin –, soit à s’opposer à une concurrence internationale jugée déloyale – thème-clé en particulier de la campagne présidentielle de Donald Trump –, souvent influencées par des entreprises cherchant à pousser leur avantage par rapport à des concurrents, sur le marché national comme à l’international. La récente condamnation de Bombardier pour dumping lors de la vente d’avions à Delta Airlines par le département du Commerce américain en est une parfaite illustration. Il n’est donc pas surprenant que depuis la crise économique de 2007-200

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