Décembre 2018
Le milieu urbain comme nouveau champ de bataille : de la Syrie au Yémen, la ville en guerre

RIS 112 – Hiver 2018

Les hommes se sont toujours battus pour les villes. Du siège légendaire de Troie par les Grecs d’Agamemnon à la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453, en passant par Paris menacée par Attila et assiégée par Childéric vers 476 mais sauvée par Geneviève, Orléans libérée par Jeanne d’Arc en 1429, jusqu’à Ulm capitulant en octobre 1805 presque sans combats après la manœuvre magistrale de Napoléon, on s’est d’abord battu sur les murailles de la ville, plutôt que dans la ville. Sièges et contre-sièges marquent ainsi l’histoire militaire tactique. Le champ de bataille se situe alors dans la plaine ou dans le désert. Cette bataille « par consentement mutuel », entre des armées qui recherchent le choc, ne se déroule pas dans la ville. Cette dernière, le plus souvent fortifiée, fixe les armées. Celles qui sont encerclées comme celles qui les assiègent. La ville est l’objet de la bataille ; elle n’est pas le champ de bataille
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