L’Asie centrale : entre Chine et Russie

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  •  Marie Hiliquin

    Marie Hiliquin

    Post-doctorante à l’IRSEM Europe, associée au laboratoire TVES (Université de Lille).

n 2014, les réseaux sociaux kazakhstanais avaient appelé à « envoyer un manuel d’histoire à Vladimir Poutine ». Le président russe avait en effet questionné l’indépendance du pays et sa légitimité en tant qu’État souverain alors qu’il avait été absorbé par l’Empire russe puis l’Union soviétique [1]. L’invasion de l’Ukraine par la Russie n’est pas sans rappeler aux États centrasiatiques les nombreuses autres déclarations de dirigeants russes ces dernières années remettant en question leur intégrité territoriale. Face au conflit, le Kazakhstan, le Kirghizstan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan ont adopté une approche pragmatique et réaliste pour répondre au comportement imprévisible et erratique du Kremlin. Les cinq pays de l’ensemble régional centrasiatique bénéficient de nombreux atouts économiques essentiels à la Russie, mais aussi à son voisin chinois. Le Turkménistan possède les quatrièmes plus

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