La politique russe du président Macron

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  • Jean de Gliniasty

    Jean de Gliniasty

    Directeur de recherche à l’IRIS, ancien ambassadeur de France en Russie (2009-2013)

La campagne présidentielle du candidat Macron de 2017 avait, comme il est d’usage, peu porté sur les affaires internationales. Sur ce thème, les points habituels avaient brièvement été mis en avant : promotion du multilatéralisme, construction de l’Europe, étroite relation avec l’Allemagne, respect des alliances de la France, application des accords de Minsk en Ukraine, soutien à l’Accord de Paris sur le climat, défense des droits de l’homme, etc. À quelques reprises, toutefois, le futur président avait indiqué qu’il souhaitait revenir au « gaullo-mitterrandisme », critique implicite de ses prédécesseurs et appel à des électeurs qui, avec la gauche – France insoumise, Parti communiste – et avec la droite – Les Républicains avec François Fillon, Front national –, semblaient constituer une majorité opposée à un alignement jugé excessif sur l’Alliance atlantique et plutôt favorable à un rapprochement avec la Russie. Ainsi l�

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