La nation, cadre privilégié de l’exercice de la démocratie / Entretien avec Jean-Pierre Chevènement

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  • Jean-Pierre Chevènement

    Jean-Pierre Chevènement

    Membre honoraire du Parlement, ancien ministre.

  • Didier Billion

    Didier Billion

    Directeur adjoint de l’IRIS

  • Marc Verzeroli

    Marc Verzeroli

    Responsable d’édition à l’IRIS, Rédacteur en chef de La Revue internationale et stratégique

Didier Billion et Marc Verzeroli – La défense de la nation républicaine constitue l’un des socles de votre positionnement politique. Comment la définissez-vous ? Jean-Pierre Chevènement – La nation républicaine se définit comme une communauté de citoyens. La République est, depuis deux siècles, le nom moderne de la France. J’insiste donc sur cette identité républicaine, ce qui ne signifie pas que la France n’a pas existé avant la proclamation de la souveraineté nationale par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen en 1789 – « le principe de toute souveraineté réside en la Nation ». C’est en français que les États généraux, la Constituante, puis l’Assemblée législative ont élaboré les éléments de ce qui allait fonder le contrat social républicain. Mais comment imaginer que la Révolution puisse être comprise si l’on fait abstraction du siècle des Lumières, de Rousseau, de Voltaire, de Montesquieu, de Monta

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