La fin du Haut-Karabakh : symptôme d’un espace sud-caucasien en transformation

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  • Louise Amoris

    Louise Amoris

    Étudiante doctorante, UGent – Sorbonne Nouvelle – Institut d’études comparatives sur l’intégration régionale de l’Université des Nations unies (UNU-CRIS)

Zone souvent oubliée dans les pays européens, reléguée aux marges des affaires internationales jugées d’importance, le Caucase du Sud a été depuis la chute de l’Union soviétique – et même avant – le théâtre de nombreuses fractures, conflits, qui ont fait obstacle à la formation d’une véritable région. Depuis la fin des années 1980, le Haut-Karabakh a été le sujet de l’un de ces conflits. Territoire situé au sein des frontières internationalement reconnues de l’Azerbaïdjan et majoritairement peuplé d’Arméniens, la République arménienne en a fait sa cause principale : il s’agit pour elle de défendre le droit de cette région à l’autodétermination, voire sa réunification avec l’Arménie [1]. La victoire arménienne lors de la première guerre du Haut-Karabakh (1988-1994) a permis à l’enclave de rester sous contrôle d’Erevan, mais a aussi entraîné l’isolement de l’Arménie. En l’absence d’un accord de paix, ses front

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