De la cité-État à la ville globale : quand la ville façonne le monde /Par Anne Bretagnolle

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  • Anne Bretagnolle

    Anne Bretagnolle

    Professeure de géographie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Chercheuse à Géographie-cités

Parmi les qualificatifs accolés à la ville, ceux évoquant le haut de la hiérarchie urbaine sont particulièrement prisés par les contemporains, quelle que soit l’époque. La très grande ville fascine et se réinvente périodiquement à travers des expressions nouvelles, censées marquer une différence de nature avec les autres cités : ville-monde, ville mondiale, ville globale, équivalents puisés à renfort de racines grecques (métropole, mégapole, mégalopole), agglomérats d’un nouveau genre issus d’une mise en réseau à l’échelon planétaire (archipel mégalopolitain mondial, système de villes mondiales). Pourtant, si l’on s’intéresse à la hiérarchie urbaine, force est de constater qu’aucune rupture majeure n’apparaît dans la distribution des tailles de villes, classées de la plus grande à la plus petite. Il existe certes des phénomènes de primatie, mais dans des limites raisonnables : généralement, la plus grande ville est deux

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