Cuba : une nouvelle constitution, pour quelle transition ?/Par Janette Habel

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  • Janette Habel

    Janette Habel

    Spécialiste de Cuba et chercheure à l’Institut des hautes études de l’Amérique latine (IHEAL).

Depuis de nombreuses années, l’économie cubaine évolue à petits pas vers une libéralisation. Face à la crise prolongée provoquée par une dépendance économique historique, aggravée par l’embargo américain et les échecs répétés d’une planification centralisée bureaucratique, le groupe dirigeant, autour de Raúl Castro, s’est rallié au « modèle vietnamien » – ou chinois –, appuyé par les militaires investis dans l’économie, et par de nombreux technocrates et économistes cubains. C’est dans cette perspective d’« actualisation » du modèle cubain qu’il faut lire les évolutions internes en cours, et notamment l’avant-projet de nouvelle constitution adopté par l’Assemblée nationale en juillet 2018. De manière inédite, ce dernier reconnaît la propriété privée dans l’économie. Il entérine, par ailleurs, les réformes déjà adoptées par les deux derniers congrès du Parti communiste cubain (PCC) en 2011 et 2016

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