BFM, Twitter et Candy Crush, ou les démocraties picrocholines / Par Olivier de France

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Une foule bruyante, à fleur de peau, hystérisée, hystérisable, noyée sous un déluge d’informations vraies, fausses ou simplement anarchiques, le nez dans un smartphone et la raison critique en suspens, se percutant au gré des trottoirs et s’haraguant par écran interposé, investissant ses passions tristes dans quelque lynchage virtuel que ne renierait point Sa Majesté des mouches [1] ? Ou des communautés démocratiques revigorées par la circulation sans cesse accrue des idées, l’inflation sans précédent des moyens de communication, l’accroissement exponentiel des savoirs, la disponibilité inédite de l’information, l’infinie puissance des données numériques, la construction de techniques démocratiques nouvelles, un bouillonnement culturel collectif et des formes nouvelles d’interaction à l’échelle locale, nationale, régionale et mondiale ? À quoi ressembleront donc les démocraties européennes dans cinquante ans ? Si le pro

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