L’Église catholique, entre évaluation d’un pontificat et ouverture d’un processus de succession

  • François Mabille

    François Mabille

    Chercheur associé à l’IRIS, directeur de l’Observatoire géopolitique du religieux

Dans le domaine des relations internationales, quelles sont les thématiques et enjeux conclusifs que l’on peut retenir des 15 années du pontificat de François ?

La géopolitique du pape s’est affirmée dans une singularité qui s’exprime à travers la notion de « périphéries ». La mondialisation, on le sait, travaille l’ecclésialité catholique et les « périphéries » apparaissent comme une tentative de reformulation et de redynamisation de la catholicité aux prises avec, selon les lieux, son effacement, des concurrences religieuses, un pluralisme culturel et des tensions politiques. Dans la diversité de leurs usages, les « périphéries » portent toutefois la marque d’un pape argentin, d’une trajectoire de vie, de pensée et d’expression pastorale du « bout du monde » dont il n’est pas certain qu’elles demeurent demain l’alpha et l’oméga d’une institution qui par ailleurs, se veut toujours au cœur du concert des nations, sinon des États.