Les BRICS au centre de la stratégie de désoccidentalisation de la Russie en guerre

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  • Maxime Daniélou

    Maxime Daniélou

    Doctorant en études slaves au CRPM (Centre de recherches pluridisciplinaires multilingues) de l’université Paris-Nanterre

Depuis le premier sommet des BRICS en 2009 [1], le groupe a connu peu d’avancées substantielles, mis à part la création de deux institutions financières communes en 2014 et l’intégration de quatre à cinq nouveaux membres en 2024 [2]. Les décisions étant prises au consensus, la principale difficulté réside dans les importantes disparités économiques et démographiques entre les membres du groupe, ainsi que dans la rivalité qui caractérise les relations entre ses deux États les plus importants, la Chine et l’Inde. De ce point de vue, l’élargissement du groupe ne devrait pas en faciliter le fonctionnement. Du 22 au 24 octobre 2024, la Russie a accueilli le 16e sommet des BRICS dans la ville de Kazan. Entouré des principaux dirigeants du « Sud global », Vladimir Poutine a fortement érodé l’image de son isolement international post-2022. La présence de ces chefs d’État sur le sol russe ne signifie pourtant pas leur soutien à la guerre

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