L’écologie, condition d’émergence d’une gauche mondiale ?

Partout à travers le monde, la gauche, « cette nébuleuse qui, par-delà sa très grande hétérogénéité et ses conflits internes, a porté les combats en faveur de la liberté, de l’égalité, de la solidarité et du progrès social » [1], semble aujourd’hui prise en étau entre des forces néolibérales, des courants conservateurs et réactionnaires et des tentations autoritaires. Partout le repli nationaliste et diverses formes de populismes se développent. La multiplicité et la simultanéité des ruptures majeures, des profondes mutations et des défis qui marquent notre époque imposeraient-elles de renoncer à mener ces combats ? La gauche est-elle condamnée dans ce monde multipolaire où l’Occident perd sa centralité, où la mondialisation et la financiarisation continuent de transformer la face de l’économie mondiale, où une nouvelle révolution technologique bouleverse l’emploi et le travail, où de profondes évolutions anthropologiques