Fusion nucléaire : vers l’abondance énergétique ou de nouvelles dépendances stratégiques ?

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  • Frédéric Jeannin

    Frédéric Jeannin

    Chercheur à l’IRIS, co-responsable du programme Énergie et matières premières

Quand on interroge l’avenir de la transition énergétique, la fusion nucléaire est dépeinte comme la solution miracle. Un « soleil artificiel » généré sur commande pour subvenir à nos besoins, sans émissions de carbone, à partir de quelques kilogrammes de l’élément le plus abondant dans l’univers : l’hydrogène. Les perspectives les plus optimistes parlent de seulement 350 kilogrammes d’hydrogène pour remplacer plusieurs milliards de tonnes de charbon, de gaz et de pétrole chaque année [1]. Quant aux déchets, ils s’annoncent d’une durée de vie bien plus courte que ceux générés par la fission nucléaire, ce qui éviterait l’accumulation de matières radioactives sur des milliers d’années [2]. Malheureusement, cette promesse d’énergie « quasi illimitée » tient plus du fantasme médiatique que de toute réalité scientifique [3]. En effet, les besoins en ressources ne sont pas nuls, et leurs approvisionnements stratégiques pourra

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