L’attentat d’Ankara va-t-il déstabiliser la démocratie turque ?

Au lendemain de l’attentat meurtrier à Ankara, gouvernement et opposition désignent chacun un coupable : l’Etat islamique, l’AKP, le PKK ou le Parti‐Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP‐C). Que cela révèle‐t‐il du climat général au sein du pays ?

A ce stade, il est absolument impossible d’imputer cet attentat à tel ou tel commanditaire hypothétique. Les autorités politiques turques ont désigné l’État islamique ou le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) comme en étant de possibles responsables. Le Parti démocratique des peuples (HDP), parti légal et parlementaire comportant 80 députés, ne cesse pour sa part de pointer la responsabilité du gouvernement et tout particulièrement celle de Recep Tayyip Erdoğan. Il ne faut pourtant pas rentrer dans ce type de logique en l’absence d’éléments tangibles. Il y a un devoir de précaution et de méthodologie élémentaires…