Les applications de la résolution 1540 du Conseil de sécurité

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Dans un contexte post-Guerre froide, les espoirs de « fin de l’Histoire » ont progressivement laissé place à un retour de l’Histoire, dans lequel les armes de destruction massive (ADM) restent un enjeu de taille. A la prolifération orchestrée par les Etats, qui est toujours d’actualité, comme le confirment les exemples iranien et nord-coréen, est venue s’ajouter une possible et non moins inquiétante prolifération par des acteurs non étatiques. L’apparition de réseaux de trafiquants aggrave la diffusion de ces armes. A l’heure du terrorisme identifié par certains experts comme étant de masse, elle augmente le risque de les voir aboutir dans les mains les plus dangereuses.

Afin de réaffirmer l’importance de la lutte contre la prolifération des ADM, et d’étendre les mécanismes de contrôle aux acteurs non étatiques, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, le 28 avril 2004, la résolution 1540, et la création du Comité 1540, chargé de vérifier son application et son respect par les Etats membres de l’ONU. Parmi les actions du Comité figure l’assistance apportée aux Etats en faisant la demande, notamment dans les régions les plus sensibilisées par la question du terrorisme trans-national, et ne disposant parfois pas de moyens permettant d’assurer un contrôle efficace.

Parmi les zones sensibles, et dans lesquelles l’application de la résolution 1540 doit être suivie de près, l’Asie du Sud-est présente des caractéristiques qui en font à la fois une région fortement menacée par le terrorisme, un ensemble régional plutôt pauvre, mais connaissant une croissance importante (bien qu’inégale), mais aussi une zone intégrée, ce qui a pour effet d’accélérer la mise en place de mesures interétatiques…