Le « football féminin » : l’autre histoire du football

  • Emerick Dumas

    Emerick Dumas

    Assistant de recherche à l’IRIS

« La femme est l’avenir du football ». Cette maxime, martelée pour démontrer que le football va s’écrire également au féminin dans les années à venir, démontre à la fois les difficultés d’appréhension de la pratique féminine du football mais également sa mise en lumière récente. Cette phrase résonne comme si la pratique féminine n’était qu’une création ex nihilo de la fin du XXe siècle, sans passé, sans évolution ni transformation. Trop souvent oublié par les études globales sur ce sport, l’évolution du « football féminin » est pourtant un élément constitutif à part entière de l’histoire du football. Son étude scientifique est moins fournie que celle de la pratique masculine et les possibilités d’obtenir les données sont plus restreintes. À l’image de son homologue masculin, l’appréhension de ce sujet est tout d’abord le fait de professeurs en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) et en sociologie. Il existe une historiographie qui s’attache avant tout à une étude locale. L’ouvrage de Laurence Prudhomme-Poncet, « Histoire du football féminin au XXe siècle », est un des ouvrages qui illustre une volonté d’étude au long court mais, confronté à la faiblesse des données sur le football féminin international, appréhende une histoire du football majoritairement sous le prisme français, ou tout du moins européen…