Mercredi 31 mai, Emmanuel Macron a prononcé un discours à Bratislava (Slovaquie), à l'occasion du forum Globsec, un forum d'orientation atlantisme axé sur les questions de sécurité régionale. Cette première participation de la France est destinée à envoyer un message aux pays d’Europe de l’Est, avec qui la France entretient des relations délicates en raison de ses tentatives passées de dialogue avec la Russie. Le président français a constaté l’échec géopolitique de la Russie. Il a également mis en avant l’aide importante apportée par l’Union européenne à l’Ukraine, insistant sur la nécessité de fonder une sécurité européenne moins dépendante des États-Unis. Sans parler d’une intégration dans l’OTAN, il a proposé d’offrir à Kiev des garanties formelles de sécurité. Mais Emmanuel Macron est aussi revenu sur les positions de la France ces dernières décennies, tant dans son attitude vis-à-vis de Vladimir Poutine, que dans ses relations avec les pays d’Europe de l’Est, critiqués notamment par Jacques Chirac pour leurs positions sur l’Irak. Reprenant le narratif de ces pays, Emmanuel Macron n’est-il pas allé trop loin ?