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Géopolitique du basculement : le système international peut-il faire face aux risques existentiels ?




A l’occasion de la parution du numéro 131 de La Revenue internationale et stratégique, « Géopolitique du basculement », l’IRIS a le plaisir de vous inviter à une visioconférence sur le thème :


Autour de :

Régis BRIDAY, historien, ATER au Cnam (Paris) et auteur de l’article « La protection de la couche d’ozone : une réussite diplomatique, un prisme pour analyser les échecs de la gouvernance climatique »

Yamina SAHEB, ingénieure et docteure en énergétique, autrice au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Grand entretien : « Les points de bascule du GIEC et la métamorphose de nos démocraties : « Nous sommes déjà passés dans un autre système du point de vue de la nature » »

Julia TASSE, directrice de recherche, codirectrice du dossier « Géopolitique du basculement » et autrice de l’article « Articuler incertitude scientifique, action politique et points de bascule climatiques : illustration par les milieux marins »

Julie TROTTIER, Directrice de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et autrice de l’article « Le partage des ressources en eau entre coopération, conflictualité et concurrence des imaginaires »

Animée par

Marine de GUGLIELMO WEBER, chercheuse à l’IRIS, codirectrice du dossier « Géopolitique du basculement » et autrice des articles « Changements climatiques et basculement sécuritaire : vers la fin de la paix ? » et « « Help Us Cool Earth » : la géo-ingénierie est-elle une dystopie ? »
L’inadéquation entre un système international mondialisé, extractiviste et le système Terre conduit à des risques en cascade, systémiques, existentiels, induits par la mondialisation et les interdépendances structurantes. Le dépassement de certaines limites préfigure le déclenchement de chocs, de crises et de soubresauts du système international et pourrait entraîner une redéfinition par certains acteurs, dont les États, de la vision qu’ils ont du monde, de leurs stratégies et de leurs intérêts. Dès lors, comment les acteurs géopolitiques qui structurent le monde contemporain – un monde sans limites, fondé sur la recherche de croissance – font-ils face au caractère fini et épuisable de la planète ?
La géopolitique du basculement se veut une étude des interactions entre le basculement du système Terre, l’effondrement des systèmes sociopolitiques et le basculement du système Monde – autrement dit, du système international. Le basculement a pour visée d’illustrer le passage d’un état à un autre du système Terre. Ce renversement du monde physique tel que nous le connaissons, c’est le dérèglement rapide, ponctué d’à-coups, de l’équilibre observé sur ces derniers millénaires et l’entrée définitive et irréversible dans un nouvel état. Si nous en saisissons quelques grandes caractéristiques, dont une part importante s’avère délétère pour l’humanité, ce basculement terrestre a aussi pour marqueurs de nombreuses inconnues.

Les réflexions consacrées à ces enjeux ont été divisées en deux temps. Dans un premier temps, les contributions s’attachent à éclairer la prise en charge, par le système international, du basculement du système Terre. Dans un second temps, elles cherchent à étudier les risques d’un basculement de l’ordre mondial, sur fond d’aggravation et d’emballement du basculement terrestre et de l’effondrement des systèmes sociopolitiques.