Rencontre au sommet ce mardi entre Vladimir Poutine, Recep Tayyip Erdogan et Ebrahim Raïssi. Cette rencontre, qui suit le déplacement de Joe Biden au Proche-Orient et dans le Golfe, est l’occasion pour chacun de ces trois pays de réaffirmer leur rôle sur la scène internationale. Cette occasion permet à Poutine de montrer qu’il a encore des interlocuteurs et qu’il peut se permettre de rencontrer un dirigeant d’un pays membre de l’OTAN, Erdogan. Ce dernier, en participant à un tel sommet, se rend à nouveau incontournable, d’autant plus en tant que membre de l’OTAN. Il augmente ainsi ses marges de manœuvre sur la scène internationale, un facteur important dans un contexte intérieur détérioré en Turquie. Le nouveau président iranien ultraconservateur Raïssi cherche à montrer également qu’il n’est pas isolé sur la scène internationale malgré le fait que les négociations sur le nucléaire patinent. Mais sur de nombreux dossiers, les intérêts de ces pays divergent, et ils cherchent ont, dans cette rencontre, des objectifs respectifs et différents. On ne peut donc pas réellement parler d’un axe Moscou-Ankara-Téhéran.