Événements

Guerre, technologie, réindustrialisation : les entreprises dans le champ géopolitique




A l’occasion de la parution du numéro 125 de La Revue internationale et stratégique (RIS), qui s’intitule « Géopolitique et entreprises : Évolution des firmes, évolutions du monde» (IRIS Editions – Armand Colin 2022), l’IRIS a le plaisir de vous inviter à une conférence-débat sur le thème :


Autour de

Charles THIBOUT, chercheur associé à l’IRIS et doctorant en science politique à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (CESSP), et auteur de l’article « Les GAFAM et l’Etat : réflexion sur la place des grandes entreprises technologiques dans le champ du pouvoir »
Félix TORRES, historien, chercheur HDR (habilitation à diriger des recherches) associé Sorbonne Université en histoire économique et des entreprises, directeur-fondateur du cabinet d’histoire conseil Public Histoire, et auteur de l’article « Les entreprises sont-elles un instrument de la guerre économique entre États ? Une perspective historique »

Animée par

Sylvie MATELLY, directrice adjointe de l’IRIS et autrice de l’introduction au dossier, « Les entreprises face à la géopolitique »
L’environnement géopolitique dans lequel évoluent les entreprises constitue un facteur structurant de leur activité, pesant d’autant plus sur leurs opérations qu’elles s’internationalisent, accèdent à des marchés étrangers et à des territoires différents. Longtemps peu conscientes de ces risques géopolitiques, les entreprises ont du mal à les intégrer dans toutes leurs dimensions à leur action à l’international et à définir une stratégie pour y faire face. Elles ont par exemple encore des difficultés à se penser en véritables acteurs géopolitiques et peuvent ainsi se trouver prises en étau dans des relations interétatiques, des crises ou des conflits internationaux, voire des guerres économiques, ou même parfois au cœur d’économies de guerre. Parallèlement, les firmes ont souvent été écartées des analyses géopolitiques, alors qu’elles en constituent l’un des protagonistes. Si l’activité des entreprises est stratégique car créatrice de richesses, leurs accès à l’information, aux données, aux matières premières, aux investissements, aux technologies et innovations, etc., représentent non seulement des déterminants de leur compétitivité, mais aussi de leur puissance, et en retour de la puissance des États dont elles sont issues ou / et où elles sont actives.