Pour la première fois depuis longtemps, Israël a procédé à l'élimination ciblée d'un dirigeant du Hamas en dehors des territoires palestiniens : Le numéro deux du Hamas, abattu le 2 janvier 2024 par une frappe israélienne à Beyrouth, dans un bastion du Hezbollah. Bien que le parti chiite n'ait pas été directement visé, cette frappe l'a plongé dans un dilemme qui pourrait entraîner le Proche-Orient dans une extension du conflit : une riposte de sa part pourrait plonger le Liban dans une guerre contre Israël alors que la population libanaise porte encore le traumatisme de la guerre de 2006, tandis qu'une absence de riposte conduirait à une perte de crédibilité pour le Hezbollah. À cela s'ajoutent d'une part le rôle de l'Iran, dans la région et de l'autre, celui de l'Occident, dont les réactions pourraient être plus véhémentes à l'égard d'Israël en cas d'attaque contre le Liban.