Le 26 juillet 2023, une junte militaire emmenée par le général Tiani, ancien chef de la garde présidentielle, a renversé le président du Niger, Mohamed Bazoum. Depuis, le ministre des Affaires étrangères nigérien a demandé à la CEDEAO (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) d'intervenir militairement pour rétablir la démocratie au Niger. Si l'organisation et certains pays de la région, ainsi que la France, y voient un moyen d’enrayer la vague de coups d’État qui secoue la région, à laquelle s'est depuis ajouté le cas gabonais, cette décision rencontre de nombreuses résistances, notamment au sein de l'Union africaine. La mise en œuvre d'une telle intervention interroge au regard du droit international et de son efficacité à long terme, en témoignent les exemples irakien, libyen, afghan ou malien.