La situation s'envenime au Tigré éthiopien. Le Premier ministre d'Ethiopie, récipiendaire du prix Nobel de la Paix l'an dernier pour avoir pacifié les relations de son pays avec son voisin érythréen et installé la démocratie, a opposé une fin de non recevoir à ses pairs africains ayant tenté une médiation entre le gouvernement d'Addis-Abeba et la région tigréenne aux volontés séparatistes. Le risque que le conflit s'éternise et que les crimes de guerres, déjà nombreux, se multiplient, doit pousser la communauté internationale à faire pression sur les deux parties au conflit. L'analyse de Pascal Boniface.