Le Kazakhstan, à la croisée des chemins de l’Europe vers l’Asie centrale
Tribune
7 octobre 2009
Deuxièmement, le Kazakhstan, riche en gaz et en pétrole, est un partenaire clé pour renforcer la sécurité énergétique de l’Europe et de la France, enjeu majeur comme l’a montré au début de l’année le dernier conflit gazier russo-ukrainien. La région de la Caspienne fait figure (tout au moins idéalement) d’alternative à la Russie en matière d’approvisionnement et elle dispose de réserves considérables. Déjà présent à Kashagan, immense gisement sous-marin, Total participera avec GDF-Suez, grâce à l’accord signé ce mardi, à l’exploitation du champ gazier de Khvalinskoye.
Enfin, bien qu’ayant pâti de la crise, le Kazakhstan a l’une des économies les plus dynamiques de l’espace post-soviétique, mais les entreprises françaises y sont encore trop peu présentes. Au-delà du secteur énergétique, la conclusion de contrats par EADS (pour des satellites d’observation), de Thalès (pour un système de télécommunication militaire) ou Alstom (pour un tramway) semble prometteuse. Il y a là un potentiel considérable que la visite de Nicolas Sarkozy, accompagné d’une trentaine de chefs d’entreprises, devrait permettre d’explorer.
Ni simple main tendue à un dictateur, ni tout à fait simple voyage d’affaires dicté par l’intérêt énergétique, la visite présidentielle est surtout un premier pas vers un pays stratégique en pleine transformation, qui s’est engagé l’année dernière dans un programme de réformes intitulé « Le chemin vers l’Europe ».