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De la sobriété énergétique à la sobriété géopolitique ?



Visioconférence organisée à l’occasion de la parution du numéro 128 de La Revue internationale et stratégique « Géopolitique de la sobriété ». Autour de Maxence Cordiez, ingénieur au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), Emmanuel Hache, directeur de recherche à l'IRIS et Noémie Rebière, chargée de mission au sein de la Division énergie opérationnelle à l'Etat-major des Armées. Animée par Julia Tasse, directrice de recherche à l'IRIS et responsable du Programme Climat, énergie et sécurité.

En 2021, les questions relatives à la modération étaient encore le plus souvent caricaturées et peu audibles, et la sobriété, masquée par l’abondance énergétique globale, demeurait un impensé politique et géopolitique. Les grands scénarios relatifs aux objectifs de neutralité carbone reposaient principalement sur trois facteurs technologiques : le remplacement des énergies carbonées par des énergies renouvelables, l’efficacité énergétique des technologies, et le captage et le stockage des émissions de gaz à effet de serre. En 2022, la concomitance de la hausse des prix des matières premières énergétiques, de l’agression russe en Ukraine et de la parution du troisième volet du sixième rapport du GIEC ont mis en exergue la nécessaire sobriété, tant vis-à-vis de la réalité de dépendances stratégiques que du climat. Or le champ de réflexion ouvert par la sobriété énergétique est bien plus vaste. Elle interroge, en effet, les modes de consommation et l’appréhension de la technologie, les modèles de société, la façon dont l’humanité aborde la lutte contre le changement climatique, les questions de résilience et d’adaptation, le rapport à la démocratie et au contrat social, jusqu’à la puissance elle-même.

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