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Le secteur privé veut-il se payer l’humanitaire ?



L’Observatoire des questions humanitaires, a le plaisir de vous inviter au prochain Stand Up de l’humanitaire. Privilégiant le débat et la discussion, le Stand UP de l’humanitaire sera organisé comme à l’accoutumée selon le principe du 15/65. 15 minutes de débat suivies de 15 minutes d’intervention des deux discutants puis d’1 heure d’échange avec le public.

 

En bref, les Stand UP, c’est à la fois vous et nous, c’est une façon différente de penser et d’interagir, hors des sentiers battus et rebattus ; c’est une plus grande place accordée au débat dans un but unique de faire avancer la pensée collective, étant convaincus que les grands changements, les grandes révolutions, se font toujours ensemble.

 

Boris Martin, rédacteur en chef de la revue Humanitaire, montera à la tribune pour partager avec vous sa réflexion sur le sujet suivant :

 

« Le secteur privé veut-il se payer l’humanitaire ? »

Mardi 23 septembre 2014, 18h-20h
Espace de conférences de l’IRIS *

 

Nous vous accueillerons de 18h à 18h30 autour d’un verre de bienvenue.
Boris Martin débutera à 18h30 précises. Son intervention étant courte merci d’avance pour votre ponctualité.

 

A la suite de Boris Martin, Myriam Bincaille, déléguée générale fonds Suez Environnement Initiatives et Didier Lebret, directeur du Centre de crise du Ministère des Affaires Etrangères et du Développement international, apporteront leur éclairage sur ce sujet avant de laisser place au débat avec le public animé par Christian Troubé, journaliste, directeur de l’Agence Rue Principale. Serge Michailof, chercheur associé à l’IRIS, ancien directeur exécutif chargé des opérations à l’AFD et auteur de « Notre maison brûle au Sud » fera la synthèse et conclura le débat.

 

On le sait, entre le début des années 1970 et le début des années 1980, les ONG françaises se sont construites contre l’état, du moins en marge de celui-ci. Mais on oublie souvent qu’elles se sont également construites en marge des entreprises : entités culturellement éloignées des ONG, dédiées au profit, elles étaient parfois même accusées de ne pas être pour rien dans les maux auxquels ces dernières avaient à faire face. Depuis, les états – avec ou sans l’aide de leur armée – ont fait leur entrée dans le champ de l’action humanitaire. En adoptant les codes et modes d’intervention des ONG humanitaires, ils ont souvent brouillé la perception de l’action portée par ces dernières. Et désormais, ce sont les entreprises qui se mêlent d’humanitaire, sous différentes formes. Doit-on voir dans ce mouvement une salutaire prise de conscience citoyenne des entreprises ou une offensive néolibérale d’achat des consciences et d’investissement rentable ? Un rapprochement est-il de nature à impulser de nouvelles synergies au bénéfice des populations vulnérables ou à déboucher sur la négation des principes d’impartialité, de neutralité et d’indépendance que portent les ONG ? Mariage impossible, mariage arrangé ou, au contraire, union libre ? Sur l’autel de nouvelles sources de financement, de méthodes plus efficaces de management et de professionnalisation, les ONG ne sont-elles pas en train de renoncer au modèle de solidarité qu’elles ont créé ?

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