ANALYSES

« Le gouvernement chinois a laissé pourrir le mouvement »

Presse
4 décembre 2014

La contestation s’essouffle à Hong-Kong. Les trois fondateurs du mouvement pro-démocratie se sont rendus à la police et ont appelé à la fin des manifestations. 20 Minutes fait le point avec Jean-Vincent Brisset, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques.


Les leaders d’Occupy Central se sont rendus. Est-ce un aveu d’échec ?


Comme je l’avais prédit, le gouvernement chinois a laissé pourrir le mouvement et a tout fait pour le diviser. Alors que la population soutenait les manifestants, il a réussi à la retourner en démontrant qu’Occupy Central bloquait une partie de l’économie de la région.


Des étudiants poursuivent le mouvement. Peuvent-ils obtenir une avancée ?


Pékin n’a pas l’intention de céder, surtout pas au moment où les leaders déclarent que la lutte dans la rue est terminée. De plus, parmi les manifestants restants, il y a des étudiants, mais aussi des casseurs, qui décrédibilisent encore un peu plus le mouvement. Les fondateurs d’Occupy Central se sont rendus.


Que va-t-il rester de ce mouvement ?


Des rancœurs et la certitude pour les Hongkongais que les promesses de Pékin, qui avait garanti que des élections démocratiques se tiendraient en2017, ne seront jamais tenues. Les habitants qui le peuvent vont continuer à fuir le pays et tous les autres, notamment les petits fonctionnaires, vont chercher à profiter du régime.

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