ANALYSES

«Les Français n’accepteraient pas la mort des cinq otages»

Presse
19 septembre 2010
Philippe Hugon - Métro
La prise d’otages n’a pas été revendiquée. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) est suspecté. Cela vous paraît probable?

Oui. On compte environ 500 de ses membres au sud de l’Algérie mais il y en a aussi au Niger, au Mali, en Mauritanie et au Burkina-Faso.


La France déclare que les combats menés par l’armée mauritanienne au Mali n’ont rien à voir avec la prise d’otages. Vous y croyez?

La probabilité d’une déconnexion entre les faits est faible. En réalité, on doit être dans la même configuration qu’en juillet, quand l’armée mauritanienne – soutenue par l’armée française – a mené des combats contre Aqmi au Mali pour libérer l’otage français Michel Germaneau, qui a finalement été exécuté.


La France préfère donc rester discrète sur son implication de peur que l’opération rate…

Oui car si ça rate, il existe un risque important que les otages soient exécutés. L’opinion publique n’accepterait pas la mort des otages

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