ANALYSES

Islam, terrorisme et radicalisation en France : un faux débat sur un sujet sérieux

Presse
5 novembre 2019
La lutte contre le terrorisme et la radicalisation est dominée par l’amalgame – volontaire ou non – entre islam et terrorisme qui pourrait mener le pays vers une dérive incontrôlable dans le futur.

Chaque attentat ou simplement acte de violence attribué à un musulman – dont le dernier est l’attaque au couteau à la préfecture de police de Paris par un agent administratif – relance le débat sur la place de l’islam en France, sur le voile et sur l’immigration.

La réaction face au terrorisme chez certains hommes politiques et chercheurs médiatisés mène souvent à l’équation islam (ou courants islamistes) et terrorisme, en voyant en ceux-la le facteur primordial de la radicalisation conduisant au terrorisme islamiste.

Pour un sujet aussi sérieux que le terrorisme, il est fort regrettable de constater l’absence de recul dans les débats.

Du fait de l’orientation politique que prend souvent le traitement de la question du terrorisme et de la radicalisation, les débats tournent rapidement à la polémique, à l’analyse superficielle et affective, pour ne pas dire aux déclarations manipulatrices et xénophobes, de la part de spécialistes et de politiques, et ceci jusqu’au sommet de l’État, aux dépens d’analyses sérieuses et d’une réflexion dépassionnée.

Nous souhaitons attirer l’attention sur les dangers de l’amalgame qui est fait, de façon délibérée ou non, entre l’islam et le terrorisme islamiste, et sur le basculement de la lutte sécuritaire et juridique contre le terrorisme et la radicalisation vers sa politisation.

Nous allons essayer ici d’éclairer le phénomène terroriste en rapportant des faits objectifs et tenter de définir certains concepts et notions relatifs au sujet, comme la radicalisation, le djihad, etc.

Il est certes indispensable de lutter contre le terrorisme et la radicalisation avec fermeté. En revanche, l’erreur de perception et d’appréciation de ces phénomènes conduit à une démarche inadaptée, voire contre-productive. Car nous constatons que la lutte contre le terrorisme et la radicalisation est dominée par l’amalgame – volontaire ou non – entre islam et terrorisme.

Cet amalgame est fondé sur l’idée reçue selon laquelle l’islam est une religion foncièrement violente et porteuse d’une idéologie essentialiste, comme si l’appartenance à l’islam elle-même favorisait la radicalisation et le recours – dans le cas extrême – à la violence terroriste.

Le glissement du débat sur les sources de la radicalisation vers le débat sur le voile et sur la place de l’islam en France en est la conséquence directe.

Acharnement médiatique

Il est tout à fait légitime de poser la question du rapport entre la religion musulmane et la violence, dans la mesure où le terrorisme islamiste de type al-Qaïda et État islamique (EI) se réfère à des textes coraniques ou à la loi islamique pour légitimer leur action.

Mais rien ne justifie l’acharnement médiatique de certains politiques et intellectuels – Éric Zemmour et autres – contre les musulmans, cultivant le doute sur la place de l’islam et des musulmans en France, et allant jusqu’à remettre en question la laïcité.

On cherche à transformer la laïcité, qui devrait garantir le libre choix confessionnel et la neutralité de l’État vis-à-vis de toute les confessions, en un outil visant à limiter, voire violer, les droits de citoyens français de confession musulmane.

L’autre paradoxe réside dans le fait que les autorités déclarent, d’une part, la guerre à l’islamisme (islam politique) et, d’autre part, font régulièrement appel au Conseil français du culte musulman (CFCM) – une institution cultuelle – pour intervenir dans les affaires politique et sociale des musulmans.

Cette vision est bien évidemment soutenue par quelques travaux universitaires et journalistiques qui s’appuient sur une analyse alambiquée de certaines données et de certains faits, à partir desquels ils créent un récit vraisemblable sur l’origine du terrorisme islamiste et de la radicalisation, ainsi que sur les motivations des groupes djihadistes.

Citons par exemple l’essayiste Alexandre Del Valle qui, dans son livre La Stratégie de l’intimidation : du terrorisme djihadiste à l’islamiquement correct (2018), considère islam, islamisme et terrorisme comme un bloc homogène : selon lui, les attentats terroristes relèveraient d’une stratégie de conquête de l’Occident par l’islam à laquelle participent les organisations islamiques telles que la Ligue islamique mondiale et les Frères musulmans.

Dans Terreur dans l’Hexagone (2015), Gilles Kepel lui-même adopte ce type de vision et explique cette causalité par la convergence entre les émeutes des banlieues, la montée du fondamentalisme islamiste dit salafiste – symbolisée selon lui par la présence importante du voile dans certains quartiers – et les attaques terroristes en France depuis les attentats de Paris en 2015.

Le salafisme est considéré comme une porte d’entrée sur le terrorisme islamiste. Ce dernier est ainsi défini comme l’étape extrême d’une radicalité religieuse. Pourtant, il n’existe aucun rapport ou étude sérieuse qui considère l’appartenance à la religion musulmane comme facteur déterminant de radicalisation.

C’est une approche que nous jugeons superficielle et que nous souhaitons disqualifier en apportant un éclairage sur ces phénomènes de radicalisation et de terrorisme.

Ce sont-là des notions dont la définition est fondée sur une lecture ancienne du terrorisme islamiste qui exclut l’évolution récente du phénomène : affaissement des idéologies, mutations et hybridations entre terrorisme et crime organisé, etc. donnant naissance à des groupes hybrides pour lesquels la référence au djihad relèverait moins d’une motivation que d’un discours de légitimation de la violence.

Plusieurs études montrent pourtant que la majorité des jeunes djihadistes ne sont pas concernés par le fondamentalisme religieux ni n’avaient milité pour une quelconque cause dans leur vie. Ils sont plutôt majoritairement issus du monde de la criminalité et de la petite délinquance.

L’appartenance à l’islam n’est qu’un facteur parmi tant d’autres qui accentue le sentiment de rejet et d’exclusion sociale et raciale dont souffrent les populations issues de l’immigration en France, majoritairement de confession musulmane.

La peur de l’islam et des musulmans

Le discours djihadiste de l’EI surfe justement sur ce sentiment de rejet avec la capacité de donner une orientation et une légitimation à la radicalité politique de ces jeunes, leur permettant de passer du statut de victimes et de marginaux à celui de héros.

La propagande de l’EI offre aux radicalisés la possibilité d’inscrire leur action violente dans un discours cohérent et idéalisé, même si les mobiles et les facteurs de radicalisation sont divers.

Les dérives du débat actuel sur la radicalisation viennent tant de la méconnaissance du phénomène djihadiste que de la peur de l’islam et des musulmans.

Cette peur trouve ses racines dans la pensée orientaliste et colonialiste qui considère que l’émancipation des musulmans induirait nécessairement le déclin de l’Occident : vision manichéenne qui survit aujourd’hui chez certains intellectuels et politiques d’extrême droite, des adeptes du « choc des civilisations » qui cultivent la confusion.

En revanche, ce qui est regrettable est le fait que les autorités et de hauts responsables de l’État se prêtent à l’amalgame et à la stigmatisation des musulmans, allant jusqu’à inscrire le fondamentalisme religieux parmi les signes de radicalisation. On tombe ainsi dans une situation embarrassante : comment peut-on lutter contre la radicalisation sans stigmatiser la communauté musulmane ?

C’est là justement que réside la contradiction dans la lutte contre le terrorisme et la radicalisation. Partant du postulat que la violence et le communautarisme sont des caractéristiques innées de l’islam, on considère que l’attachement pur et simple à la religion musulmane serait un chemin vers une radicalisation possible et vers la violence terroriste, en raison de la présence de textes coraniques faisant appel au djihad.

Le terrorisme islamiste, dit djihadiste, ne serait alors qu’une conséquence d’une interprétation littérale du Coran. Par conséquent, les musulmans seraient plus susceptibles de se radicaliser que les autres. La preuve, nous dit-on, est que les djihadistes crient « Allahou Akbar ! » lors du passage à l’acte.

Qu’est-ce que le djihad ?

Il importe ainsi de s’attarder sur cette notion controversée dont l’étymologie en arabe indique l’effort dirigé vers un objectif déterminé – résister pour survivre ou lutter contre un adversaire.

Dans le Coran, le terme porte une signification essentiellement morale et spirituelle, dont quelques versets n’excluent pas le recours à la violence – djihad armé – en cas d’agression.

C’est plus tard que le mot djihad prendra le sens de guerre permanente contre les non-musulmans : Dar al harb. Cette conception provient donc d’une lecture profane qui s’appuie sur la manipulation du texte coranique qui servait à légitimer les conquêtes et qui se trouve en contradiction même avec les principes de l’islam.

Le recours de la propagande djihadiste de type al-Qaïda et État islamique à des références coraniques s’inscrit dans la même perspective de manipulation à des fins stratégiques profanes bien éloignées de la création du califat que promet le discours djihadiste.

Le terrorisme est de nature nihiliste et le but recherché est non pas de substituer l’ordre actuel par un autre basé sur la charia (loi islamique), comme le prétend sa propagande, mais tout simplement de détruire l’actuel, de créer le chaos.

Les analyses qui s’appuient sur les références au texte coranique et à la loi islamique comme preuves de la relation causale entre terrorisme et islam partent naïvement du principe que le discours djihadiste est un discours honnête.

Il est temps de réfléchir sereinement à la motivation réelle du terrorisme islamiste, dont les références au discours religieux ne servent qu’à encourager l’amalgame en Occident entre terrorisme et islam afin de renforcer le clivage entre musulmans et non-musulmans.

L’EI ne trouvera pas meilleurs porte-paroles que tous les tenants de l’amalgame entre islam et terrorisme sur la scène médiatique parmi nos dirigeants et nos intellectuels. Serions-nous trop naïfs pour douter de l’honnêteté du discours djihadiste ? Et si les djihadistes ne criaient « Allahou Akbar ! » que pour nous induire à faire cet amalgame justement ?

Une logique opportuniste

L’émergence et la recrudescence du terrorisme islamiste depuis la moitié du siècle dernier sont moins liées à la religion qu’aux bouleversements géopolitiques que connaît la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord depuis la chute de l’Empire ottoman jusqu’à nos jours en passant par les tensions de la guerre froide.

Rappelons que la création d’al-Qaïda au Pakistan en 1989 par Oussama ben Laden et Ayman al-Zawahiri est une conséquence directe d’une dizaine d’années de guerre en Afghanistan contre la présence de l’Union soviétique et le recrutement d’une dizaine de milliers de combattants arabes venus de plusieurs pays arabes et soutenus par les États-Unis, l’Arabie saoudite et le Pakistan pour lutter contre « l’envahisseur communiste ».

Plusieurs écoles coraniques furent ainsi créées par la CIA en collaboration avec les services de renseignement saoudiens et pakistanais dans le but de renforcer l’endoctrinement et l’entraînement des jeunes recrues.

Le groupe État islamique, à son tour, est né de l’effondrement du régime de Saddam Hussein par suite de l’intervention américaine et s’est étendu au territoire syrien en conséquence de la guerre civile engendrée par la révolte de 2011 et du soutien apporté aux rebelles syriens par plusieurs États occidentaux (y compris la France) et moyen-orientaux dans le but de faire tomber le régime de Bachar al-Assad.

C’est dans ce contexte de chaos géopolitique – instabilité régionale en raison de l’effondrement du régime libyen, guerre civile en Syrie, conflit au Mali et dans d’autres pays subsahariens – que le terrorisme islamiste international a trouvé moyen de s’implanter territorialement et de recruter des centaines de milliers de jeunes venus de pays de la région ou des pays occidentaux pour faire le djihad en Irak et en Syrie.

Le terrorisme suit une logique opportuniste qui consiste à tirer profit des conflits territoriaux et ethniques, de l’instabilité politique et des crises économique et sociales pour endoctriner et recruter les combattants parmi les jeunes. La force de recrutement de l’EI notamment réside dans l’ingéniosité de sa propagande, qui s’adapte aux caractéristiques de chaque pays ciblé.

En l’occurrence, en Occident, et plus particulièrement en France, où le contexte social et familial de plusieurs jeunes issus de l’immigration – majoritairement musulmans – est particulièrement délétère : victimes de stigmatisation et de rejet, ils vivent majoritairement dans des zones urbaines sensibles avec peu de perspectives d’emploi et des taux de chômage et une déscolarisation élevés, sur lesquels viennent se greffer des situations familiales difficiles – divorce, violence familiale, fragilité psychologique, etc.

Les réseaux criminels s’emparent également du phénomène terroriste pour recruter des jeunes issus de la petite et moyenne délinquance – dont certains n’ont même pas besoin de passer par le processus de radicalisation pour passer à l’acte – formant ainsi des groupes hybrides nés de la fusion entre le terrorisme et le crime organisé.

Des groupes mutants, que l’on peut qualifier de « gangsters salafisés » (terme emprunté à Jean-François Gayraud, Théorie des hybrides : terrorisme et crime organisé, 2017), pour lesquels le mobile d’action est loin d’être idéologique, encore moins religieux.

Les facteurs de radicalisation et d’adhésion à l’entreprise terroriste sont multiples mais le profil de la plupart des jeunes djihadistes des vingts dernières années conforte notre analyse.

La grande majorité des djihadistes, comme Mohamed Merah, les frères Kouachi, Mehdi Nemouchi, parmi bien d’autres, ont des profils quasi similaires, se distinguant par un niveau d’éducation très faible, une situation professionnelle précaire, très souvent des antécédents de délinquant – court ou long séjour en prison pour vols et violences ou pour trafic de stupéfiants – et sont issus de familles modestes et brisées. Certains se sont radicalisés dans les prisons en dehors des circuits religieux.

Une infime partie du terrorisme mondial

Par conséquent, la coïncidence entre la montée du fondamentalisme religieux, dit salafisme piétiste, et la recrudescence du terrorisme en France – plus globalement en Europe – ne s’explique pas nécessairement par une relation de causalité.

En considérant le fondamentalisme musulman comme principale source de la radicalisation, comment pourrait-on alors expliquer le mobile du terrorisme mondial chez les non-musulmans – particulièrement en Asie et en Amérique latine – qui est beaucoup plus important en termes d’ampleur et d’impact ?

On peut citer par exemple le narcoterrorisme en Amérique latine ou les Tigres tamouls au Sri Lanka. Les conclusions d’un rapport de START (National Consortium for the Study of Terrorism and Responses to Terrorism) sont pourtant très significatives : le groupe État islamique, les talibans et al-Qaïda regroupés ne représentent qu’une infime partie du terrorisme mondial et leur destruction est loin de mettre fin à la menace du terrorisme et de l’extrémisme violent.

Le bilan de l’ensemble des attentats et activités terroristes commis par le groupe État islamique et par al-Qaïda entre 2000 et 2017, selon les données de START, ne compte que pour une proportion limitée du terrorisme global.

Ainsi, les activités de l’EI et groupes affiliés ne représentaient que 5,3 % des attaques terroristes dans le monde entre 2000 et 2017.

En 2017, les attaques commises par l’EI représentent 12,1 % des attaques perpétrées à l’échelle mondiale et le pourcentage de leurs victimes s’élève à 26,9 %, tandis qu’al-Qaïda est responsable de « seulement » 1,9 % des attentats, faisant 0,5 % des victimes.

Partout dans le monde, le terrorisme se développe dans des zones instables et marginalisées, marquées soit par des conflits interethniques, soit par la colère sociale et la dissidence face à l’autorité de l’État, ce qui crée un terreau propice à la radicalisation et à l’émergence de la violence politique.

Dans le cas de la France, les tensions sociales et les frustrations engendrées par le sentiment de rejet chez les jeunes issus de l’immigration nourrissent la dissidence à l’autorité, facilitant le basculement vers la violence terroriste ou autre.

Amalgame entre religiosité et radicalité politique

Il faut donc traiter les racines du mal et non pas les symptômes. C’est ce que recommandent plusieurs rapports ayant traité de la situation des banlieues.

Le dernier en date est le fameux rapport Borloo, remis par l’ancien ministre Jean-Louis Borloo, chargé par le président Macron d’une mission de la politique de la ville. Le rapport prévoit un ensemble de programmes et appelle à « un changement radical dans la conduite de l’action publique ». Mais aussitôt rendu, ce rapport tant attendu par les élus des villes concernées était enterré par le président Macron.

Les mesures prises jusque-là en matière d’encadrement des mosquées et des établissements pénitentiaire, ainsi que sur la formation des imams, afin de lutter contre le discours radical pourraient bien évidemment renforcer la résilience de la population et immuniser les jeunes contre l’endoctrinement et le recrutement par les groupes djihadistes, mais elles sont loin d’apporter une solution au problème tant que les facteurs conduisant à la violence ne sont pas éradiqués.

Certes, il est nécessaire de lutter contre le discours radical d’où qu’il vienne, mais il est dangereux de tomber dans le piège de l’amalgame entre religiosité et radicalité politique.

Tout excès dans la réglementation de la sphère religieuse pourrait ainsi renforcer le sentiment de marginalisation, de stigmatisation et d’exclusion chez les jeunes fragiles au profit du terrorisme. Ce qui crée la situation délétère conduisant à l’attaque de la mosquée de Bayonne et à la série d’agressions que subissent des femmes voilées depuis quelques années, une violence qui pourrait mener le pays vers une dérive incontrôlable dans le futur.

En somme, le terrorisme suit une logique opportuniste qui tend à exploiter les fragilités des individus comme celles des États ainsi que toute situation de conflictualité interétatique, interethnique ou autre, pour recruter ou renforcer son ancrage dans le pays ou la région.

Il est certes nécessaire de renforcer les dispositifs sécuritaires et juridiques de lutte contre le terrorisme et la radicalisation, mais il est très regrettable de constater que la lutte est focalisée davantage sur le processus de radicalisation, c’est-à-dire sur comment les jeunes se radicalisent, que sur les racines et l’origine de cette radicalisation.

Enfin, il est toujours aussi urgent de rappeler que toute confusion entre la religion et la radicalisation politique serait dangereuse. Cela risque de stigmatiser des musulmans dont certains pourraient perdre leur emploi ou subir toute autre forme d’injustice au seul motif de leur pratique religieuse, même rigoriste, et encourager ainsi leur basculement dans la violence.

Enfin, il serait naïf de croire qu’on peut lutter contre la violence terroriste en mobilisant des imams dans les mosquées ou dans les prisons pour prêcher un islam « modéré » et non violent. Certes, cela peut marcher avec certains jeunes, à titre individuel, mais il est illusoire de considérer cette démarche comme un antidote miracle. Le jour où nous réussirons à convaincre les jeunes radicalisés que l’islam est une religion de paix, ils se convertiront tout simplement à une autre religion ou à une autre idéologie pour justifier leur violence.
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