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Rohingyas : neuf mois après le début de la crise, où en sommes-nous ?



Avec près de 700 000 Rohingyas venus se réfugier sur son territoire pour fuir les violentes exactions commises par l’armée birmane à leur encontre dans l’État d’Arakan depuis le 25 août 2017, le Bangladesh fait face à une crise humanitaire sans précédent, dont on peine à voir une issue prochaine. Minorité musulmane apatride considérée par l’ONU comme la plus persécutée au monde, les Rohingyas subissent depuis des décennies des discriminations et des violences perpétrées par la majorité bouddhiste. Désormais entassés dans le plus grand camp de réfugiés au monde, au sud du Bangladesh, ils survivent dans des conditions de vie insalubres et sont dangereusement exposés aux pluies diluviennes de mousson qui arrivent, et dont tous les acteurs de l’aide redoutent les conséquences. Comment comprendre cette crise, ses origines et l’attitude ambigüe d’Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix à la tête du gouvernement birman depuis 2016 ? Pourquoi la communauté internationale semble-t-elle impuissante à mettre fin au « nettoyage ethnique » orchestré par l’armée birmane et à amorcer une sortie de crise ? Alors que la possibilité d’un retour des Rohingyas en Arakan paraît plus qu’incertaine et que les premières pluies commencent à s’abattre sur les camps, à quels défis sont actuellement confrontés le gouvernement bangladais et les acteurs de l’aide humanitaire ?