ANALYSES

Avec le porte-avions, la force de frappe française devient significative

Presse
4 octobre 2016
Pourquoi la France redéploie-t-elle le Charles-de-Gaulle maintenant ?

C’était prévu puisque la France fait partie de la coalition contre Daech. À partir du moment où le Charles-de-Gaulle disposait encore d’un potentiel, il aurait été dommage de s’en priver avant qu’il soit indisponible. Ensuite, il est évident que quand on amène le porte-avions, la force de frappe française devient significative.

Est-ce que cela préfigure la « grande » bataille de Mossoul ?

La bataille de Mossoul est déjà en cours. Et l’apport de huit avions français ne sera pas décisif pour son issue.

Est-ce, selon vous, une réponse aux nombreuses menaces de projet d’attentat ?

Toutes ces histoires d’attentats, de jeunes arrêtés, c’est de la communication. Je pense plutôt que tout le monde a vu ce qui se passe à Alep : l’action de la Russie contre Daech montre que “plus on frappe, mieux c’est”. Dans ce conflit, tout le monde frappe, mais on parlait peu de la France, jusqu’à aujourd’hui.

Justement, un mot sur la communication française autour de cette opération ?

Ce qui me surprend, c’est qu’on annonce une mission alors que les avions sont encore en vol. On a dit qu’on ne communiquait pas sur les missions en cours pour préserver la sécurité des personnes engagées et là… Je ne sais pas qui a souhaité communiquer là-dessus, la marine ou l’État, mais j’ai beaucoup de mal à comprendre.

Propos recueillis par B.M.
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