ANALYSES

États de crise, états en crise

La Catalogne est en septembre 2014 entrée en dissidence nationale quelques jours après un référendum d’autodétermination en Ecosse. Somalie des Chebabs, Daech et Front national, sont les acteurs de crises politiques d’intensité variable affectant les Etats d’Europe, d’Afrique et du Moyen-Orient. Est-il pertinent de mettre en parallèle ces situations? Les rapprocher ne relève-t-il pas de la provocation intellectuelle, voire éthique plus que de la compréhension des crises ? Quel rapport peut-on trouver entre la Centrafrique et la Crimée ? L’Ecosse et le Soudan sud ? Chacune de ces situations ne met-elle pas en scène, plus ou moins violemment, des peuples très éloignés les uns des autres ?

Sans aucun doute. Mais tout dépend de l’angle de vision choisi par l’observateur. Certaines approches offrent des points de convergence. Elles interpellent l’intelligence comparative et la poussent à aller au-delà de la diversité des réalités perçues en bout de lunette. En effet. Toutes signalent de graves courts-circuits politiques. Toutes au-delà de leur diversité sont particulièrement perturbatrices, dans leurs contextes territoriaux respectifs. Et toutes révèlent un doute institutionnel structurel et déstabilisateur partagé.

Les Ecossais ou une partie d’entre eux ne se veulent plus britanniques. Les partisans de Daech rejettent l’existence des Etats irakien et syrien. D’Afrique à l’Asie et à l’Europe contrairement aux augures des années immédiatement postérieures à la guerre froide le constat que l’on doit faire est celui de la montée en puissance de processus de décomposition intérieure. Ces crises affectent toutes les régions du monde. Comme si la chape de la bipolarité pesant sur les peuples et les nations en disparaissant d’Est à l’Ouest avait libéré des forces antagonistes jusque-là contenues.

La Catalogne est en septembre 2014 entrée en dissidence nationale quelques jours après un référendum d’autodétermination en Ecosse. Somalie des Chebabs, Daech et Front national, sont les acteurs de crises politiques d’intensité variable affectant les Etats d’Europe, d’Afrique et du Moyen-Orient. Est-il pertinent de mettre en parallèle ces situations? Les rapprocher ne relève-t-il pas de la provocation intellectuelle, voire éthique plus que de la compréhension des crises ? Quel rapport peut-on trouver entre la Centrafrique et la Crimée ? L’Ecosse et le Soudan sud ? Chacune de ces situations ne met-elle pas en scène, plus ou moins violemment, des peuples très éloignés les uns des autres ?

Sans aucun doute. Mais tout dépend de l’angle de vision choisi par l’observateur. Certaines approches offrent des points de convergence. Elles interpellent l’intelligence comparative et la poussent à aller au-delà de la diversité des réalités perçues en bout de lunette. En effet. Toutes signalent de graves courts-circuits politiques. Toutes au-delà de leur diversité sont particulièrement perturbatrices, dans leurs contextes territoriaux respectifs. Et toutes révèlent un doute institutionnel structurel et déstabilisateur partagé.

Les Ecossais ou une partie d’entre eux ne se veulent plus britanniques. Les partisans de Daech rejettent l’existence des Etats irakien et syrien. D’Afrique à l’Asie et à l’Europe contrairement aux augures des années immédiatement postérieures à la guerre froide le constat que l’on doit faire est celui de la montée en puissance de processus de décomposition intérieure. Ces crises affectent toutes les régions du monde. Comme si la chape de la bipolarité pesant sur les peuples et les nations en disparaissant d’Est à l’Ouest avait libéré des forces antagonistes jusque-là contenues.
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