L’arrivée au Pouvoir de Mario Monti peut-elle redresser la situation de l’Italie ? Les réformes prévues pour combler la dette de 1.900 milliards d’euros peuvent-elles suffire ? Seront-elles réellement applicables ?
Interview
14 novembre 2011
Mais une fois passée cette première phase d’euphorie, les marchés vont revenir vers un fonctionnement plus classique, et la confiance devra être restaurée sur le long terme. L’Italie va encore devoir affronter des difficultés budgétaires, ainsi que celles du refinancement de la dette.
Un certain nombre de mesures restent donc à accomplir. Avant tout, il faudra que le gouvernement parvienne à mettre en œuvre les mesures promises à Bruxelles, ce pourquoi Mario Monti a été nommé. Pour l’instant, celui-ci va commencer par former son gouvernement, qui sera probablement essentiellement composé de techniciens. Par la suite, il mettra en œuvre des réformes qui risquent bien d’être très fortement impopulaires. Il faudra donc voir jusqu’à quel point les partis politiques vont accepter de le soutenir : le gouvernement qu’il va former sera initialement soutenu tant par la gauche que par la droite, mais il faut savoir que les élections en Italie, qui devaient normalement avoir lieu en 2013, pourraient bien être anticipées au printemps 2012. Or, dans une perspective d’élections proches, les partis politiques seront-ils prêts à se mouiller pour accomplir les réformes nécessaires, quitte à payer le tribut de l’impopularité ?