ANALYSES

Pourquoi faut-il croire en l’Afrique ?

Tribune
16 avril 2014
Par le Lieutenant-Colonel Xavier CHATILLON, Groupe D4, stagiaire de la 21e Promotion de l’école de guerre*
Il est vrai que l’Afrique n’est le plus souvent évoquée qu’au travers du prisme des drames qui la secouent, de ses difficultés qualifiées d’ insurmontables , et cet intérêt sélectif constitue le facteur aggravant d’un pessimisme qui, ainsi, s’autoalimente. La Presse écrite et audiovisuelle ne rend pas davantage compte de l’actualité de ce continent, sauf à évoquer de manière univoque, toujours avec le même credo larmoyant, les seules tragédies qui le frappent – qui ne manquent certes pas…

Car c’est vrai, l’Afrique, dans son ensemble, n’a été épargnée ni par l’Histoire, ni ne l’est par le Présent ; les espoirs nés de la décolonisation ont fait place à des désillusions d’autant plus fortes que les mouvements se sont opérés, globalement(1), par un transfert d’autorité de la puissance coloniale vers les nouveaux pouvoirs représentés très souvent par une élite formée dans les universités et écoles du colon . Dans un certain nombre de pays, autrefois essentiellement de la partie subsaharienne du continent, désormais élargie à son bloc septentrional, les crises succèdent aux crises, le développement économique relève de l’hypothèse, la stabilité est une vue de l’esprit.


Dès lors, la même question revient toujours, comme une antienne entêtante : l’Afrique réussira-t-elle à épouser la modernité, et à inscrire son évolution dans une perspective de progrès, de long terme et vertueuse, comme l’a fait l’Asie en moins d’un demi-siècle ?

Elle est pourtant, et incontestablement, en mouvement, avance et prend sa part dans l’évolution du monde. Elle possède d’importants atouts, dont il convient de maîtriser l’exploitation. Mais elle ne saurait épouser les évolutions du développement mondial sans une réelle stabilité qui relève encore, dans un certain nombre de pays, d’un vœu pieux…

Des atouts indéniables qu’il convient d’accompagner

Les perspectives offertes par sa démographie

L’Afrique est avant tout caractérisée, bien davantage que les autres continents, par cette donnée démographique incontournable, qui pourrait constituer, demain, un instrument de puissance : avec un doublement de population tous les 40 ans, et au rythme de croissance démographique actuel(2), ce ne sont pas moins de 2 milliards d’Africains qui pourraient peupler notre planète en 2050, et 4 milliards autour de 2100 ! Le Nigéria, « géant du continent », sera ainsi un « géant du monde »(3) ; la RDC, l’Egypte , l’Ethiopie, l’Ouganda, la Tanzanie et même le Niger(4) sont susceptibles de dépasser largement les 200 millions d’habitants, et une théorie de pays actuellement peu peuplés(5), tutoieront les « grands » du monde occidental, lesquels stagneront, au mieux, voire verront leur population diminuer(6).
L’ordre mondial ne pourra dès lors qu’être analysé différemment, à l’aune de ce bouleversement majeur, qui peut générer des conséquences incontrôlables pour le continent et doit dans ces conditions être impérativement accompagné d’une politique de développement qui saura prendre en compte ses spécificités, notamment ce temps africain qui l’inscrit dans une perspective différenciée.

Cette démographie de puissance est susceptible d’ouvrir un marché intérieur propre à accélérer le développement économique du continent, et ainsi constituer un vivier de consommateurs nouveaux – et donc nombreux – pour les pays du « Nord », mais également les émergents, qui bénéficieraient ainsi de nouveaux débouchés économiques.

Bien sûr, ce marché suppose une politique concertée entre pays et l’ouverture d’un marché commun (avec ouverture des barrières douanières dans des pays particulièrement protectionnistes) que pourrait inspirer celui initié par la CEE à sa fondation, un développement industriel(7) et la mise sur pied, à grande échelle, de capacités de production par une main d’œuvre formée, adaptée aux enjeux économiques de l’avenir(8) …mais également du continent. Le chemin est donc long…
Il contribuerait également à conférer au continent le statut de puissance exportatrice que les richesses de son sous-sol, de ses océans et de ses terres agricoles placeraient en position privilégiée.

Les ressources naturelles, « carburant » du développement, dont l’exploitation doit être maîtrisée…

Car l’Afrique possède, à l’appui de son développement, un atout de taille que sont des matières premières à la fois abondantes(9) et très diverses, répondant par ailleurs pleinement, outre aux besoins traditionnels des pays développés, à ceux, croissants, des émergents, qui n’en disposent pas nécessairement.
Bien entendu, leur exploitation ne peut, pour le moment, échoir aux seuls pays qui en disposent(10), qui ne sont pas en mesure de faire face aux colossaux investissements nécessaires et ont dès lors besoin de l’appui de grands groupes étrangers, mais elle pourrait constituer, à terme, un catalyseur de développement au bénéfice d’investissements d’avenir(11).
Naturellement, il importe que ces ressources naturelles soient exploitées de manière vertueuse en vue d’éviter un choc écologique et de servir un clan ou une caste, au détriment de l’intérêt général, objectif impératif du développement du continent.
Dans cette mesure, le projet de production, à grande échelle, d’électricité photovoltaïque dans l’arc sahélien, encore esquissé, est une illustration de projet adapté aux possibilités locales, utilisant une ressource inépuisable, et facteur de développement dans une perspective de long terme.

L’Afrique possède également un potentiel touristique inégalé. Certains pays emblématiques de ce point de vue, comme l’Afrique du Sud, le Kenya et la Tanzanie, ont su capitaliser sur ce qui offre de vraies potentialités à haute valeur ajoutée offertes par la nature. Beaucoup d’autres pays, en dépit de possibilités exceptionnelles en la matière, ont toutefois encore d’importants progrès à accomplir dans ce secteur qui requiert il est vrai des infrastructures adaptées et la garantie, par la stabilité, de la sûreté personnelle des visiteurs.
Les économies égyptienne et tunisienne, particulièrement dépendantes d’un tourisme pourvoyeur de devises et de nombreux emplois, ont d‘ailleurs, à ce titre, notablement souffert des soubresauts politiques qui les ont marquées ces dernières années…
Ces atouts, nombreux, ne pourront que bénéficier à ce continent qui montre des signes objectifs de développement.

Les prémices d’une dynamique de développement…

Le continent africain s’inscrit en effet indubitablement dans une dynamique continue qui va croissant, et dont les signes actuels(12) ne trompent d’ailleurs pas l’observateur averti : alors que les pays du « bloc développé » connaissent une crise sans précédent depuis celle de 1929, bancaire, économique, et désormais régalienne car budgétaire, la croissance africaine montre des signes de vitalité, avec des évolutions situées entre 5 et 10% en rythme annuel dans certains pays, à l’instar du Kenya, du Tchad ou de la Côte d’Ivoire, pourtant non épargnés par les crises ces dernières décennies.
A titre d’illustration, l’Afrique australe, stabilisée à long terme, a su trouver le chemin d’une croissance durable, aidée par une vitalité démocratique qui doit faire école : l’Afrique du Sud a su refermer les plaies béantes de l’apartheid pour devenir l’un des moteurs du continent, l’Angola a transformé l’échec de la guerre civile en pari sur l’avenir, le Mozambique commence à décoller au plan économique et la Namibie n’est plus la « 10ème province sud-africaine » mais un petit Etat prospère au développement polymorphe(13) qui doit désormais réguler des flux d’immigration…

Par ailleurs, il importe de souligner que la révolution numérique, loin d’être réservée aux seuls pays développés, a notablement touché l’Afrique : faute d’infrastructures coûteuses de téléphonie fixe à grande échelle, les Africains sont directement passés au téléphone portable, élément-clé des modes de communication interpersonnels. Autrefois objet statutaire, c’est désormais un instrument de mode de vie…qui n’a toutefois pas effacé la survivance de croyances traditionnelles.
La modernité de la technologie, d’aujourd’hui (internet est en développement constant) et bientôt de demain(14), s’accorde ainsi parfaitement avec l’intemporel culte des ancêtres.

…mais un développement différencié…et qui nécessite une approche plus globale et un accompagnement…

Car, à l’instar de cette dualité toute africaine, la clé du développement africain est celle d’un développement différencié, adapté aux besoins du continent, et qui doit permettre à tout un chacun d’accéder aux services de base (eau potable, sources de nourriture, soins médicaux, éducation…).

Dans cette perspective, l’Afrique doit continuer à être accompagnée. L’UE, l’ONU à travers ses différentes agences, demain, sans doute, l’UA, sont les acteurs privilégiés de cet appui.
Nécessaire pour le bien de ce continent et de ses habitants, ce dernier rejoint également l’intérêt-même du monde dit développé.

La démographie africaine, facteur potentiel de puissance pour le continent, ainsi qu’il a été évoqué, doit en effet s’accompagner du nécessaire développement qui est seul en mesure de fixer les populations et de limiter de considérables mouvements migratoires vers le Nord – dont on assiste aux prémices. Susceptibles de devenir incontrôlables par leur ampleur et la permanence des flux générés, ils constituent d’ores-et-déjà un vrai enjeu pour les sociétés des pays « d’accueil »…

Dans ces conditions, les pays « du Nord » – et notamment, s’agissant de l’Europe, l’Union européenne(15) – doivent résolument s’orienter, aux côtés des pays africains, vers une véritable politique d’immigration concertée qui privilégie l’accompagnement du développement économique local(16), aux intérêts partagés, sur le principe du « gagnant-gagnant ». En particulier, les anciennes puissances coloniales, qui ont à ce titre une responsabilité d’accompagnement de long terme dans le développement du continent, doivent dans ces conditions résolument s’orienter dans cette voie, qui leur bénéficiera à de multiples titres dans l’avenir(17), et en finir ainsi avec une auto-culpabilisation paralysante qui ne bénéficie par ailleurs pas à l’Afrique.
La jeunesse africaine(18) n’a d’ailleurs cure de ces considérations qui relèvent d’un passé – certes récent à l’échelle humaine – mais qu’elle n’a pas connu et qui ne l’intéresse finalement que fort peu. Cette jeunesse qui, désormais, a accès pleinement au monde qui l’entoure grâce à l’utilisation massive d’internet, des réseaux sociaux et qui bénéficie d’une capacité d’information en temps réel sans les restrictions imposées par des régimes parfois autoritaires, c’est l’avenir de l’Afrique, qui porte ses espoirs et sur laquelle repose le devenir du continent (19).

Les Etats-Unis ont, quant à eux, une politique plus volontariste, qui, avec la récente – et longue – visite du Président Obama in persona , y compris dans le « pré carré » francophone, où ils ne s’étaient jusqu’alors que peu aventurés, démontrent ainsi une esquisse de réorientation de leur politique étrangère.
Certes, cette visite revêt un caractère hautement symbolique, lié à la personnalité de Barack Obama et à ses origines paternelles, mais les visites d’un président américain en Afrique se comptent sur les doigts d’une main, et sont symptomatiques des espoirs placés dans le continent dont il reste, bien entendu, à trouver des démonstrations concrètes…

Une confiance déjà acquise, celle des émergents…

Observatrices attentives de ces jalons pour l’avenir, les plus grandes puissances de demain ne se sont, pour ce qui les concerne, pas trompées dans leurs orientations : la Chine a posé le pied depuis maintenant plusieurs années en Afrique, d’une manière certes pas toujours vertueuse, et qui alimente la polémique sur ses intentions réelles(20), mais résolue, avec un agenda de développement de long terme qui fait la part belle à ses propres intérêts économiques(21).
Elle est désormais suivie par l’Inde, mais également par d’autres pays majeurs, tel le Brésil dont les échanges avec les ex-colonies portugaises (Angola, Guinée-Bissau, Mozambique) ne cessent de se développer d’année en année.
Certes, cette politique d’investissements n’épouse pas toujours les intérêts premiers des pays africains, mais certains d’entre eux, fort heureusement, en ont toutefois compris le danger et savent désormais mieux encadrer ces derniers en faisant prévaloir leurs conditions et intérêts propres…

Ces échanges « Sud-Sud » ne relèvent plus de l’anecdote mais sont source de développement aujourd’hui et surtout demain, ôtant ainsi son monopole à la verticale Nord-Sud, comme un retournement de l’Histoire…

Bien entendu, et malgré des atouts réels, nombreux et en phase avec les besoins générés par la mondialisation, il ne saurait y avoir de développement africain sans une stabilité durable et générale du continent, prérequis impératif.

L’impératif de stabilité

A ce titre, les exemples de situations conflictuelles voire explosives ne manquent pas : Sahel, bien sûr, Corne de l’Afrique, désormais le Machrek avec la Libye et l’Egypte, et une partie du Maghreb(22) aussi, mais également des situations malheureusement déjà ancrées dans l’histoire continentale postérieure à la décolonisation(23).
Le terrorisme djihadiste a par ailleurs trouvé avec la partie septentrionale du continent un terrain de manœuvre privilégié. La situation sécuritaire déficiente de beaucoup de pays(24) et leur incapacité à contrôler leurs considérables frontières, souvent situées en zone aride voire désertique, et marquées par leurs considérables élongations, en favorise en effet l’expansion géographique…

Dans ces conditions, la constitution de réelles capacités de réponses aux crises et de planification régionales(25), en mesure de se déployer au plus près des zones touchées, est un élément-clé de cette stabilité.
Bien entendu, ceci requiert, avec un soutien institutionnel résolu de la communauté internationale, des ressources militaires équipées, formées et commandées, ainsi que la poursuite de la constitution d’un vivier de cadres en mesure de planifier et commander sur le terrain.
Sur ce plan, la mise sur pied, par la France, d’écoles nationales à vocation régionale(26) dans des domaines civilo-militaires très divers, constitue une initiative remarquable. Ses objectifs pertinents s’avèrent un précieux investissement pour l’avenir dans un domaine essentiel qui vise à placer le continent en capacité autonome de gestion des crises, sur le principe du « self empowerment »(27) …

Des initiatives ont, d’ailleurs, d’ores-et-déjà été prises en la matière, encourageantes : AMISOM, en Somalie, armée par des contingents est-africains, engagement de pays de l’arc sahélien dans le cadre de l’opération Serval(28), MISCA en Centrafrique…

Une dimension politique qui doit être guidée par l’intérêt général…

Cette stabilité générale doit parallèlement s’accompagner d’une stabilité politique durable, socle de la nécessaire bonne gouvernance. Un certain nombre de pays s’illustrent en la matière(29), qui doivent inspirer le reste du continent.

A l’aune de ces exemples encourageants, il importe, cependant, que le dirigeant africain soit motivé et également guidé par l’intérêt général, sans arrière-pensée ethnique.
Chaque habitant, sans distinction, pourra ainsi bénéficier des fruits de la croissance et du développement économique. Les sentiments nationaux, cette « unité dans la diversité » caractéristique du continent, pourront ainsi s’exprimer sans restriction, et la répartition des richesses s’opérer de manière plus vertueuse en récompensant les talents – de plus en plus nombreux – et non les appartenances claniques. Les pays africains pourront ainsi développer, pour le bien commun, leurs infrastructures de base qui manquent cruellement en matière de santé, d’éducation et de transports.

Dans le même ordre d’idées, la conscience d’un destin commun doit également guider l’Homme africain des décennies à venir, en dépit d’un découpage géographique post-décolonisation qui s’est fréquemment heurté aux réalités de la diversité ethnique marquée de ce continent, fruit de mouvements de populations à très grande échelle(30).

***

L’Afrique, dont les atouts sont ainsi légion(31), s’illustre également par une capacité de résilience exceptionnelle qui lui permet, à l’instar des herbes de la savane, de toujours trouver le chemin de la croissance après la sécheresse ou les grands incendies de brousse. L’optimisme permanent qui constitue une marque de fabrique de l’ Homme africain , et contraste avec le pessimisme notable des sociétés développées, en constitue l’un des fondements.

Il n’y a, ainsi, pas de fatalité africaine, il y a ce temps africain qui se conjugue à un rythme différent de celui du reste du monde, et qui dimensionne l’évolution de ce continent.
L’Afrique, incontestablement, ne manque pas de temps, et la patience est requise vis-à-vis d’un mouvement de développement qui, s’il est inéluctable, a cependant besoin d’un certain nombre de prérequis – au premier rang desquels une conscience et une prise en mains par les Africains eux-mêmes, et l’émergence de locomotives économiques – pour s’inscrire dans la durée.

« Vous avez la montre, nous avons le temps » : qui n’a jamais entendu cette célèbre maxime qui résume parfaitement, avec cet humour africain bien connu et jamais loin de vraies réflexions marquées à la fois par leur profondeur et leur bon sens, les enjeux du continent ?

Article publié sur la proposition de l’Ecole de guerre.

*De recrutement universitaire, ancien officier de réserve, le Lieutenant-Colonel Xavier CHATILLON, actuellement stagiaire de la 21e Promotion de l’école de guerre, a exercé des responsabilités de conception à la direction générale de la gendarmerie nationale, ainsi que de commandement tant à la garde républicaine qu’en compagnie et groupement de gendarmerie départementale. Il a également servi à l’étranger, en Afrique du Sud, en qualité d’attaché de sécurité intérieure adjoint auprès de l’ambassade de France.

Ce qui ne signifie évidemment pas dans leur totalité, chacun a à l’esprit les décolonisations chaotiques de l’Algérie, du Congo, de l’ex-Rhodésie, de l’Angola, du Mozambique…
2 Conjugué à une baisse importante de la mortalité infantile liée aux progrès de la médecine dont bénéficie également le continent.
3 Les prévisions des Nations-Unies tablent sur une population équivalente à celle de la Chine en 2100 !
4 Peuplé de 17 millions d’habitants, mais possédant le taux de fécondité le plus élevé du monde (7,6 enfants par femme)
5 Tchad, Mali, Côte d’Ivoire, Cameroun,…
6 A l’instar de l’Allemagne, qui aura la population de la France d’ici à 40 ans en raison d’une démographie déficitaire.
7 L’exemple éthiopien, avec la récente délocalisation-relocalisation d’usines textiles « H et M » jusqu’alors implantées en Chine, constitue certes une situation pour le moment isolée, mais qui est sans nul doute appelée à se reproduire.
8 Et qui pourrait ainsi prendre le relais de pays d’Asie dont les coûts de main d’œuvre seront bientôt moins compétitifs…
9 On estime, à titre d’exemple, que la production de pétrole dans le Golfe de Guinée dépassera celle du Golfe persique dès 2020…
10 D’autant que l’enclavement de récents producteurs de brut – à l’instar du Tchad et du Sud-Soudan – nécessite le concours et les infrastructures de leurs voisins côtiers, ce qui aggrave leur dépendance et est susceptible de générer des conflits.
1 Infrastructures de base, avant, à plus long terme, et grâce à l’affectation d’une partie des ressources récoltées, la constitution de fonds souverains comme ont su le faire de petits pays comme le Qatar ou les Emirats arabes unis avec Dubai.
2 Dans de nombreux pays du continent, une classe bourgeoise fréquemment formée dans les universités et écoles occidentales, émerge, consommant, ayant soif d’innovations et de produits dernier cri.
3 Ressources naturelles (pierres précieuses, pétrole, gaz), tourisme haut-de-gamme, filière agro-alimentaire exportatrice…
4 Certains pays, à l’instar du Tchad, ont lancé un plan de développement de la fibre optique.
5 L’Union, il est vrai, consacre de très importants moyens au continent, mais ses actions n’ont toutefois pas la visibilité nécessaire, car il leur manque indubitablement la réelle volonté de s’y impliquer de manière plus « incarnée », et moins technocratique…
6 Le soutien au micro-crédit, qui a fait ses preuves dans le sous-continent indien, et se développe en Afrique, en constitue à n’en pas douter l’un des leviers.
7 Le Club des BRICS s’enrichira en effet dans les décennies qui viennent, à n’en pas douter, de nombreux pays du continent africain (Nigéria, Kénya, Tanzanie, Ethiopie…).
8 Les moins de 15 ans représentent plus de 40 % de la population africaine, en croissance exponentielle (contre 15% des habitants de l’Union Européenne)…mais seuls 5,5% des Africains sont âgés de plus de 60 ans, à comparer aux 22% d’Européens…
9 Ce qui requiert bien entendu la mise sur pied de structures d’enseignement supérieur adaptées aux enjeux du continent et à ses besoins, contribuant ainsi à éviter une funeste fuite des cerveaux, qui nuit aux perspectives de développement.
20 Les accords « infrastructures contre ressources naturelles » en RDC ne sont pas un paradigme de vertu – c’est le moins que l’on puisse dire – et n’ont pas particulièrement bénéficié à la population…
21 Achat de terres agricoles et de gisements supposés receler des matières premières indispensables à sa propre croissance.
22 Si les mouvements du printemps arabe de 2011 avaient laissé entrouverte la porte de l’espoir, ces espérances se sont malheureusement rapidement fracassées contre le mur des réalités et l’impéritie de régimes confessionnels.
23 RDC et la région des grands lacs, République centrafricaine, Sud-Soudan.
24 Au rang desquels le Nigéria, en proie, depuis plusieurs années, aux exactions terroristes de la secte islamiste « Boko haram »
25 Forces en attente de l’UA par bloc sous-régional
26 ENVR, soutenues par le Quai d’Orsay à travers sa direction de la coopération de sécurité et de défense.
27 Que l’on pourrait exprimer, en langue française, par la notion de prise en main de son propre destin
28 En particulier le Tchad qui déploya sur sa ressource propre un contingent de près de 2000 soldats aux côtés de l’armée française.
29 Sénégal, Afrique du Sud, Ghana, qui a organisé avec profit une transition politique sans heurt, Rwanda, qui a démontré sa résilience malgré le génocide, Botswana, Tanzanie, Kénya, Namibie…
29 Touaregs de la Mauritanie au Soudan, Peuls du Tchad au Sénégal, Bambaras du Mali au Niger, Bantous de la Centrafrique à l’Afrique du Sud, Arabes de l’Atlantique à la Méditerranée…
30 Au nombre desquels, il convient de ne pas l’oublier, l’emploi de quelques langues vernaculaires, à vocation mondiale : le Français – l’Afrique étant d’ailleurs le fer de lance de la francophonie, l’Anglais, mais également, l’Arabe, et, dans une moindre mesure, le Portugais. Ces quelques langues permettent aux Africains de se comprendre, facilitent leurs déplacements, et contribuent à leur capacité à évoluer, d’ores et déjà, dans le concert de la mondialisation.
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